En 2013, Shahram Mokri offrait avec «Fish and Cat» (primé au FIFF) une magistrale démonstration de virtuosité. Considéré depuis comme une figure majeure du nouveau cinéma iranien, Mokri récidive avec «Invasion», complexifiant encore le protocole qu’il avait mis en place dans son dernier chef-d’oeuvre. Dans une atmosphère mi-fantastique mi-noire un meurtre mystérieux a lieu. La police enquête, imposant aux personnes impliquées de rejouer encore et encore la scène du crime. Ceux-ci reprennent tour à tour les rôles du criminel, de la victime, des témoins pour que se dégage la manifestation du traumatisme, l’impossibilité d’en digérer l’image et la volonté de percer au-delà.