À l’invitation du Théâtre Sévelin 36, le Cinéma Bellevaux propose un parcours cinématographique abordé comme une exploration littérale de l’écriture et de l’expression du mouvement à travers le spectre de la danse. S’il ne s’agit pas ici de représenter sa seule captation, il est plutôt question de décomposer les instruments du geste au gré d’une torsion progressive du temps et de l’espace, et de déployer la figuration du corps jusqu’à son abstraction, par la rupture de sa mécanique et la dématérialisation de son enveloppe. À cheval entre les trajectoires, de la mesure au désordre ou de l’éveil à la chute, cette sélection de films navigue entre les pratiques, oscille entre les rythmes, les sons et les perpectives, et propose une transposition des vocabulaires, où scènes, figures, champs et cadres participent d’une même écriture d’un langage du mouvement.