Gardé par quatre interprètes microphoniques échappés d'une pièce de Beckett, le Cinéma Bellevaux se transforme, le temps de cette soirée, en salle d’interrogatoire des habitudes et des perceptions déplacées, à moins que cela ne soit le cinéma lui-même, avec ses seuils et ses appareils, qui se retrouvent à raconter leurs rêves allongés sur leur divan.
Après quelques après-midis d’observation et d’apprentissage de l’agencement technique et historique du Cinéma Bellevaux, un étrange collectif composé de personnages libres et contraints vous invite à un programme de transpositions sensorielles et politiques à travers une dégustation, des installations et des performances sonores. Transposition aussi de la formation institutionnelle au génie collectif, cette soirée est proposée par les étudiant.es de première année du Bachelor en Arts Visuels - BAAV1 - de l’ECAL/Ecole Cantonale d’Art de Lausanne. Elle vient clore ou plutôt ouvrir le cours intitulé «no sound: sound reflection» dont le dernier semestre fut conduit collectivement sur le fil critique de l’immersion audio-visuelle.
Image © Romane Roy