Thérèse et la chèvre
Dorothée Thébert (édition art&fiction)
Performance et lecture à deux voix de l’auteure
Thérèse et La Chèvre est un objet littéraire qui conçoit l’espace du livre comme une mise en scène.
Il prend comme point de départ un souvenir de l’auteure: un jour, à l’âge de dix ans, ses parents l’ont emmené au cinéma, ce qui était plutôt exceptionnel. Elle y a vu l’un à la suite de l’autre «Thérèse» d’Alain Cavalier et «La Chèvre» de Francis Veber. Le portrait d’une sainte et une comédie avec un idiot maladroit. La superposition de ces deux films a eu sur elle l’effet d’un choc esthétique qui lui permet ici de parler de sa pratique artistique, elle aussi tiraillée entre deux mouvements contradictoires: d’un côté l’envie de trouver un langage sincère, authentique pour susciter des émotions qui émaneraient d’une forme très construite, de l’autre un certain attrait pour l’imprévisible, le flou, la recherche d’humour et de légèreté. Dans l’espace du livre, ces deux opposés se font face. Le récit de l’anecdote et les souvenirs qui en découlent se retrouvent sur la page de gauche. A droite, le scénario d’une possible performance qui mettrait en jeu un corps, à la fois Thérèse et à la fois Chèvre.
Géographies
Pierric Tenthorey (édition L'Âge d'Homme)
Mise en scène et magie par l’auteur
Une mappemonde fragmentée, un auteur opportuniste, un éditeur insatiable, et voilà réunies en un seul roman qui se veut fédérateur toutes les formes littéraires allant du roman de gare au chef-d’oeuvre en passant par le conte philosophique ou encore l’enquête policière. Et le lecteur? Libre à lui de choisir son chemin à travers ce riche voyage littéraire et de s’y perdre.
Le processus d’écriture de ce qu’il espère être un succès assuré, conduit le protagoniste aux quatre coins du monde en quête d’inspiration et lui permet de s’assurer au passage le concours d’autres écrivains.
Si ces «Géographies» rappellent «Le Bar sous la mer» (Benni), «La Vie mode d’emploi» (Perec) ou «Si par une nuit d’hiver un voyageur» (Calvino), elles sont également un hommage à la tradition des recueils de contes comme «Le Decameron» ou «Les Contes de Canterbury».