Les Graines du figuier sauvage

Mohammad Rasoulof, 2024, Iran/France/Allemagne, DCP, version originale persane sous-titrée français et allemand, 168', 16/16 ans

Prix d'entrée à choix: 10.- | 15.- | 20.-

Sortie le 18 septembre

Description

Téhéran, au début du mouvement «Femme, vie et liberté». Iman prend ses fonctions au tribunal révolutionnaire et son épouse rappelle à leurs filles d’être désormais irréprochables. Mais l’arme de service d’Iman vient à disparaître et la paranoïa s’installe. Après «Le diable n’existe pas», Ours d’or à Berlin, Mohammad Rasoulof livre un magistral drame à suspense, en prise directe avec l’actualité, multirécompensé à Cannes.

Le 16 septembre 2022, la jeune étudiante Mahsa Amini a été arrêtée pour un voile soi-disant mal ajusté et battue à mort. Son assassinat a déclenché des manifestations violemment réprimées. Dans «Les Graines du figuier sauvage», Rasoulof reprend les images réelles de ces exactions et les incorpore à son drame familial. Le cinéaste scrute ainsi en profondeur un foyer qui se délite: tandis que les parents veulent croire au discours officiel, les enfants se transmettent la vérité sur leur téléphone. Titré en référence au figuier des pagodes, arbre sacré dont les racines étranglent leur plante-hôte pour se dresser librement, «Les Graines du figuier sauvage» est une dénonciation sans concession et un hommage au mouvement «Femme, vie, liberté». Mais l’art du réalisateur va bien plus loin. Révélant le délire des interrogatoires, offrant des courses-poursuites impressionnantes et un récit de plus en plus paranoïaque, il nous entraîne dans un thriller implacable, miroir d’un système totalitaire qui s’enlise face à la puissance et à l'intelligence des femmes en lutte.

Images © trigon-film

Festival de Cannes 2024:

  • Prix spécial du Jury
  • Prix FIPRESCI de la Critique internationale
  • Prix du Jury œcuménique
  • Prix François Chalais
  • Prix des Cinémas art et essai

 «Un coup de poing absolu de cinéma, «Les Graines du figuier sauvage» est un film brillant, magistralement mené, dans une tension dont peu de réalisateurs sont capables. [...]
Le scénario est superbement efficace, avec cette montée en charge progressive et surtout ce débat éthique permanent comme cela avait le cas dans «Le Diable n’existe pas». Mohammad Rasoulof, malgré tous les risques qu’il encourt, ne renonce pas à dénoncer la peine de mort, la brutalité et la perversité d’un régime religieux et politique, grâce au personnage controversé d’Iman qui renferme et met en œuvre toutes les méthodes employées par le gouvernement.» – Laurent Cambon, aVoir-aLire.com