Cette semaine, nous jouons les prolongations – plus d’excuses donc pour ne pas venir découvrir les jolies pépites qui tentent de faire concurrence au printemps.
Car de la lumière, il y en a aussi dans «Ghostlight», par exemple. Dans ce petit bijou indépendant comme il ne s’en fait plus beaucoup, une tragédie en cache une autre sans jamais tomber dans le sentimentalisme. Ne manquez pas non plus l’éclairant et éclairé documentaire de Raoul Peck «Ernest Cole, Lost and Found» ni le foutraque et formidable «La Cocina» d'Alonso Ruizpalacios, ou encore, pour revenir à l’obscurité, le sombre, amer et luxembourgeois (c’est assez rare pour être relevé) presque-western «The Last Ashes», dont ce sera l’avant-dernière séance. Enfin, clap de fin pour le fascinant et dérangeant «La Jeune femme à l’aiguille» de Magnus von Horn, où l’esthétique – penchant du côté de l’expressionnisme allemand – côtoie le malaise dans une histoire qui tourne en petit musée des horreurs (lundi 19 à 20h30).
Du côté des rendez-vous : ce vendredi 16, venez découvrir ce que les étudiant·e·s de 1ère année du Bachelor Arts visuels de l’ÉCAL, dans le cadre de l’atelier «no sound» et sous l’aile de Thibault Walter, ont imaginé en nos murs. «Where Did The Bats Go?» – performances, concerts et projections, dès 19h ! Puis dimanche 18 à 18h, c’est une partie de l’équipe de «Miracle» qui viendra vous présenter ce long métrage réalisé en un long mouvement ininterrompu (quel geste !), vous entraînant ainsi dans une soirée de fête en l’honneur de Baptiste, et de sa guérison. Un joli ballet, en grande partie improvisé, qui fait la part belle à la vie, sans filtre et sans faux-semblants.
La semaine prochaine, nous accueillerons Nous Prod et le Groupement romand d’études des addictions pour une rencontre sur la question de la (non-)consommation d’alcool, avec la diffusion de deux épisodes du podcast «Pas d’pression» (jeudi 22 à 18h, entrée libre, inscriptions encouragées > ici <). Et vendredi 23 aura lieu la dernière soirée de la saison pour Fracanaüm qui invite pour l’occasion les artistes vaudois Aurélie Emery et Dragos Tara ainsi que le projet Olga de l’ensemble genevois Batida.
Ce sera également le moment de partager avec vous deux nouveaux documentaires : «Les Immortels» de Maja Tschumi, qui donne un aperçu touchant des espoirs de la jeunesse irakienne n’ayant connu que la guerre depuis l’invasion américaine, et le saisissant «Tardes de soledad» d’Albert Serra, ainsi que «Harvest» de la réalisatrice grecque Athiná-Rachél Tsangári, qui en sept jours – autant de temps que La Création – dépeint la disparition d’un village sans nom, dans un lieu et un temps insaisissable qui renforcent un peu plus ce sentiment de fable hallucinée et hallucinante.
Bonne(s) séance(s) et au plaisir de vous accueillir au Cinéma Bellevaux !