Les Paradis de Diane

Carmen Jaquier et Jan Gassmann, 2024, Suisse, DCP, version originale française, 97', 16/16 ans

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Description

La nuit de la naissance de son premier enfant, Diane s’enfuit de la maternité. Elle aurait pu faire partie de ce clan: maternelle, instinctive, puissante, mais assiste à l’effondrement de ses idéaux. Débute alors pour elle un voyage, source d’une transformation intérieure et extérieure.

 

Carmen Jaquier, réalisatrice: «L’idée du film est née le jour où j’ai découvert qu’une amie proche avait traversé une longue période de dépression après avoir donné naissance à sa fille. Une souffrance qu’elle avait cachée durant des années, trop honteuse de ne pas avoir ressenti un amour instantané pour son bébé. Profondément touchée par cette confession, il me semblait urgent d’envisager la maternité, dans son ensemble, comme un thème politique, philosophique et esthétique. J’ai commencé des recherches à travers les quelques livres et articles concernant les souffrances liées au post-partum et notamment liées à la question du «regretting motherhood» qui commençait à peine à être débattue dans la sphère publique.»

Jan Gassmann, réalisateur: «Ensemble, nous avons récolté une cinquantaine de témoignages bouleversants de femmes, où il était question de choc émotionnel et physique, des tensions entre le corps maternel et le corps sexuel, d’un sentiment d’extrême solitude. Je me souviens avoir été frappé lorsque l’une d’entre elles nous a confié avoir manqué de courage à la maternité, se disant que puisque son enfant était entre de bonnes mains, elle aurait dû partir loin... Nous voulions transformer cette idée de l’abandon d’un enfant, qui était souvent restée à l’état de pensée secrète chez ces femmes et le retranscrire en un voyage cinématographique.»

Images © Outside the Box