Edito
Aujourd’hui, on ne joue plus.
Aujourd’hui, alors que toutes les news ressemblent à des intros de films post-apocalyptiques, que les micros sont tendus sans complexe à des personnages fascistoïdes et masculinistes, que les protections des groupes et personnes minoriséexs sautent les unes après les autres et que les sociétés semblent plus divisées que jamais, on n’a plus envie de jouer. Parce que le temps n’est plus à ça et qu’il y a urgence à agir, à lutter pour ne pas s’abandonner au désespoir.
La programmation de cette 24e édition tente de prendre la mesure de cette urgence. Elle se fait le haut-parleur de cris, d’actions, de récits et d’attentions, et en prend la responsabilité sans tenter de les instrumentaliser : questionner la non-diversité de la scène expérimentale, mettre en bruit l’insoutenable système de surconsommation, ne laisser aucune place au silence complice, restituer les voix de femmes qui n’en ont pas eues, dénoncer l’absurdité de la culture du bien-être, proposer des trames narratives queer dans lesquelles All Cats Are Beautiful, raviver les braises des émeutes passées pour entretenir celles de maintenant, extirper toute forme de complicité génocidaire.
Bref, aujourd’hui, et si on tenait tête ensemble?
La programmation complète et détaillée est disponible sur le site du festival.
Le site web du festival > ici <