On ne va pas se mentir, on doit dire qu’on attend toujours avec une pointe d’impatience qu’arrive octobre, pas seulement parce que débute la belle saison pour les courges et les salles de cinéma, mais aussi parce que cela signifie que le Lausanne Underground Film & Music Festival est de retour !
Du jeudi 16 au dimanche 19, nous vous invitons donc chaleureusement à explorer avec nous une partie de la programmation cinéma de leur 24ème édition qui cherche à rendre visibles les œuvres contestataires, dénonçant les injustices ou résultant d’un étouffement moral et créatif.
L’occasion de découvrir des films singeant le grand cirque politico-capitaliste étasunien de Robert Downey Senior, de plonger dans le cinéma d’avant-garde néerlandais (Electric Cinema) ou dans le second chapitre de la saga L’Opium du peuple, qui propose d’observer comment la musique peut être un outil de propagande et de manipulation des masses.
De musique, il en est aussi question dans «American Dirge» de Jörg Steineck ou encore dans «Butthole Surfers» de Tom Stern.
À noter également, la reprise du film d’ouverture, une comédie noire à petit budget d’une inventivité folle, et ce qu’il faut d’irrévérence («The Rebrand» de la canadienne Kaye Adelaide, vendredi à 16 h).
Mais, ici ou ailleurs, les films en compétition et documentaires ne sont pas en reste : luttes sociales, lutte des classes, féminisme, normalisation, libertés bafouées, identité culturelle menacée, génocide, autant de thèmes d’actualité saisis au sein d’œuvres souvent enragées. Suivez le guide !
On glisse au passage, pour les oiseaux de nuit, un petit mot sur le pan musique qui vaut le coup d’œil et pourrait valoir quelques nuits blanches à celleux qui s’y laisseraient prendre.
En parallèle de tout ça, pour les plus endurant·e·s ou pour tou·te·s celleux qui passeront leur tour, vous aurez la possibilité d’attraper «A House of Dynamite», un thriller sous tension signé Kathryn Bigelow, «Berlinguer – La grande ambition», biopic politique qui vous entrainera dans l’Italie des années 70, ou encore le sidérant «Sirāt», ainsi que «Toxic», dont ce sera la dernière séance (lundi 20, à 18h15).
Au milieu de tout ça, on n’en oublie pas pour autant les enfants : ce mercredi, nous montrerons, pour une séance unique attention !, «Flow» – l’occasion, si vous aviez manqué ce magnifique film d’animation multirécompensé (Annecy, Césars, Oscars) et déjà vu par plus de 30 000 spectateurices en Suisse l’an passé, de suivre les aventures d’un chat qui se réveille les pattes dans l’eau. Vous retrouverez aussi «Zibilla» le zèbre et une poignée de court métrages pour les petit·e·s dès 3 ans (dimanche à 10h30), «Fantastic Mr. Fox» (dimanche à 16h) ou encore «Princesse Mononoké» (lundi, à 15h30), tous deux en version française pour la dernière fois.
Après ce voyage souterrain, vous retrouverez encore pour quelques séances les déambulations tragicomiques de Remo Manfredini dans «Kill the Jockey» de Luis Ortega et la dernière séance de «Moon», nous clôturerons également notre focus consacré à Julia Ducournau (infos ici) et nous accueillerons la première carte blanche à CinéBobines Québec avec un double programme introduit par Jonathan Lemieux, qui s’intéresse aux débuts de carrière de Denis Villeneuve avec la projection de «Maelström» et «Polytechnique» (le dimanche 26, dès 10h30).
Bonne(s) séance(s) !