Il Bacio di Tosca

Daniel Schmid, 1984, Suisse, DCP, version originale italienne sous-titrée français, 87', 16/16 ans Les entractes du Cran littéraire #01 

Entrée à 10.- (prix de soutien à 15.-)

Archives 2019

Description

Dans le cadre des 60 ans du Cinéma Bellevaux, carte blanche à été donnée à des auteurs suisses par les éditeurs du cycle «Le Cran Littéraire», qui ont chacun choisi un film passé ici entre 1959 et 2018, dont ils introduiront la projection par une performance. Ainsi, à l'occasion de cinq soirées, Jean-Yves Dubath, Alessandro Mercuri, Yann Courtiau, Pedro Lenz et Julien Mages feront redécouvrir par leur regard les films de Daniel Schmid, Terence Fisher, Aki Kaurismäki, Sabine Boss et Jane Campion. Autant de rencontres à la croisée des disciplines et des époques, à partager tous les mois dès le 22 février.

Pour cette première soirée, Jean-Yves Dubath (Hélice Hélas) présente et performe autour de «Il Bacio di Tosca» de Daniel Schmid:

Il faut parfois, à quelque point de l’existence, donner un résumé de soi-même – cela sert aux amis, pour qu’ils vous connaissent davantage, cela sert à Dieu, lorsqu’il lui faudra décider de votre destin post-mortem. Et c’est exactement ce qu’a fait Daniel Schmid, que j’ai connu très soucieux du paradis, avec «Il Bacio di Tosca». C’est d’ailleurs un geste parfaitement empreint de mathématique; ou du moins une algèbre: Daniel Schmid aime l’opéra, Daniel Schmid devient metteur en scène d’opéra, Daniel Schmid pense que le mystère, c’est le visible, Daniel Schmid s’en va donc voir, place Michelangelo Buonarotti, à Milan, tout ce qu’est la Casa Verdi – la maison que Verdi a voulu voir naître, et qui reçoit des grands chanteurs à la retraite, le plus souvent désargentés. Après, c’est une question de mystère, encore – l’excellent chef opérateur Renato Berta crée la lumière, Luc Yersin est au son; Schmid et quelques autres font le reste, les vieux chanteurs visitent un à un tous les tempéraments humains; ils grondent, ils s’enchantent, ils pleurent; ils ont immensément d’oreille – bref, je suis ébloui, chaque fois, tant ils sont éblouissants. Donc la cérémonie est prête. La Scuderi va chanter. Venez!