Et donc, après deux années où l’on a cru assister à la fin d’un monde, il pue toujours. Pour son passage dans sa troisième décennie, le LUFF a le plaisir de chercher sa chute en vous présentant, par désordre d’apparition: un défilé de sabots, du punk hardcore féministe du Porno, un workshop de télépathie, un chanteur de karaoké instable, des walkmans maltraités, une exposition de barbelés et de la fumée, des addictes aux vers et des dealers de larves, du feu (un peu), des gens qui jouent avec la nourriture à l’écran, des gens qui jouent avec la nourriture sur scène, le grand alternator, du digital hardcore, des gazouillis fantômes, des larsens d’un oiseau vaudois, des épaves audio sur une mer de bruit blanc, une menace de plaques tectoniques en mouvement, de la noise hip-hop expérimentale, une matinale radiophonique peu matinale, une exposition invisible à deux têtes, des ours qui tuent des licornes, l’envers du thème de Docteur Who, une grande triple alliance protéiforme et sans visage, des missiles nucléaires dissimulés, le cofondateur du meilleur groupe de l’univers et de l’histoire, un orchestre de rouleaux de scotch, un nez qui crache du savon, des petits salons roulants, des rituels pour chats sataniques, une bonne liste de mauvaises idées d’anniversaire, un noël dur à passer, plusieurs histoires de faux dinosaures, un désorientateur d’étirement de l’espace et du temps, les odieux crimes de Lady Divine, un topping de fromage croustillant, des convulsions vocales, des chaînes fibreuses d'alpha-chitine, un rituel de guérison et de lien communautaire, une collision entre le ciel et l'enfer. Liste non exhaustive.