Qui dit noir et blanc ne veut pas forcément dire froid, ennuyeux – et surtout pas : «intello». Mais il offre une certaine profondeur et un contraste évident, qui permettent généralement de souligner les émotions et le message, qu’il soit sensible ou non. S'il nous sort du monde «réel», il n’en est pas moins le reflet du monde qui nous entoure, avec ce petit truc en plus (ou en moins, selon votre penchant). Ce que vous pourrez venir vérifier dans la trilogie finlandaise «Les Contes de Kokkola » pleine d'humour et de poésie de Juho Kuosmanen ou dans le glaçant et grinçant «La Jeune femme à l’aiguille» de Magnus von Horn, dont la bande-son est signée Puce Mary.
Ailleurs, dans le monde en couleur, le contraste existe autrement, mais n’en est pas moins saisissant. On retrouve cette semaine : Bong Joon Ho, avec «Mickey 17», élucubration dystopique dont on ne sait pas très bien s’il faut rire ou pleurer (pour diverses raisons, à approfondir, à voir donc pour en discuter au coin du bar), Brady Corbet qui fait de « The Brutalist » un atelier de construction et de déconstruction des espoirs d’un architecte juif immigré aux États-Unis; Léa Pool et son «Hôtel Silence» (attention : dernière séance le mardi 22 à 18h30), Pio Marmaï et Valeria Bruni-Tedeschi dans un mélodrame sensible sur le deuil et la famille («L’Attachement»), et jusqu’aux sommets de l’Himalaya, sur les traces de l’alpiniste disparue Wanda Rutkiewicz dans «L’Ultime ascension» (attention : dernière séance le samedi 19 à 16h30, puis à retrouver au Zinéma !)
On n’oublie pas notre jeune public – la relève – avec «Chien Pourri», qui, on l’espère, fera résonner cette semaine encore les rires dans notre salle qui n’en a pas si souvent l’habitude.
Nos prochaines sorties sont toujours à guetter ici – mais on peut d’ores et déjà annoncer les films de la semaine prochaine : «Ghostlight», une délicate fable vivifiante sur le pouvoir de guérison de l’art, «The Last Ashes», un rape and revenge à mi-chemin entre le western américain et la fresque historique européenne et la reprise d'«Ernest Cole : Lost and Found» de Raoul Peck, que nous accueillerons en prolongation.
D’ici là, bonne(s) séance(s)
(et bonne chasse aux œufs) !